• C'est dernier temps, j'ai eu un coup de fatigue lié à des changements hormonaux (j'ai fait posé un stérilet Mirena et j'ai eu des migraines à répétition) ce qui a entrainé une baisse de ma production de lait (facile à téter) surtout le soir.

    J’explique le "facile à téter" : j'ai un réflexe d'éjection assez fort, ce qui fait que ma fille lorsqu'elle tête en début de tétée,  a beaucoup de lait qui arrive très rapidement. Elle n'a presque pas besoin de forcer pour téter. Ceci pose problème lorsque je suis moins en forme et que pour obtenir du lait elle doit téter plus fort (elle n'y est pas habituée et cela "l'énerve" sur le sein). Elle n'obtient ainsi pas assez de lait et a rapidement faim. Ce qui entraine un endormissement tardif et pas mal de pleurs, le soir. Nous avons fait 4 jours comme cela, en se disant bien que quelque chose cloché. Je sentais bien que je ne produisais pas assez de lait et que ma fille n'était pas apaisé par les tétées comme habituellement.

    On hésitait à lui donner du lait industriel de peur de gâcher l'allaitement ou de lui donner mal au ventre.

    Je me suis donc renseignée auprès de plusieurs personnes, des pro-allaitements et des moins pro-allaitements, une animatrice de la leche ligue que j'ai eu par téléphone, la sage femme libérale qui me suit pour la rééducation du périnée et le médecin de ma fille.

    La conclusion a été rapide, j'ai fait un mix de tous les conseils. Elle a faim le soir, on va la soulager.

    1°) La soulager dans l'instant : pour la soulager, on lui a proposé un biberon de lait industriel et si elle le prenait c'est qu'elle avait vraiment faim. Elle l'a pris deux soirs. Elle avait donc faim. Il est pourtant déconseillé de faire ce genre de chose pour ne pas provoquer l'arrêt de l'allaitement. (confusion biberon/sein ou provoquer le début d'un sevrage). Pour nous, ça a été une solution à court terme, bébé soulagé, parents détendus et tout le monde a dormi.

    2°)Ensuite, relancer la lactation :

    - Pour cela, 'j'ai fait plusieurs choses, mettre ma fille le plus souvent possible au sein, dès qu'elle semblait avec faim, je lui proposais le sein sans hésiter et sans regarder les intervalles de temps ou le nombre de tétées.

    - J'ai pris du galactogil que j'ai acheté en pharmacie. Il me semble que cela a été bien efficace sur moi (j'en prends encore car cela ne fait que quelques jours que je reproduis du lait normalement). Je mets le lien pour que vous puissiez consulter la composition et les recommandations ICI.

    - Les tisanes d'allaitement et boire beaucoup (mais je le faisais déjà).

    - Refaire du co-dodo le temps de l'endormissement de ma fille le soir et le matin s'il y a une tétée très tôt le matin.

    - Me reposer (enfin essayer) et me recentrer sur mon allaitement mais aussi me détendre (si je ne produis pas assez j'ai déjà fait 3 mois je pourrais passer au sevrage).

    Je n'y croyais pas vraiment et pourtant. Je peux à nouveau allaiter en exclusif. Je ne sais pas pour combien de temps mais en tout cas j'ai relancé ma lactation.

     

     

     

     


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  • L'allaitement à la demande

    Je vais écrire ces articles avec deux parties :

    Dans les premières parties, je vais parler de mon premier allaitement et pourquoi il n'a pas correctement fonctionné ou en tout cas avec beaucoup de stress et donc de fatigue En violet donc : le stress du premier allaitement.

    Dans les deuxièmes parties, je vais décrire mon allaitement et dire selon moi pourquoi il fonctionne (j'allaite encore ma deuxième fille), en couleur brique : un allaitement plus serein.

    Partie 2

    Pour le premier allaitement, tout était flou. Je devais donner à la demande. Mais cela veut dire quoi à la demande tout le temps? Quand bébé pleure? Quand bébé à faim? (mais je ne savais pas faire la différence entre les pleurs). Encore fallait-il savoir quand elle demandait!

    Alors je me suis appuyée sur les conseils des professionnelles :

    "Comment ça vous de l'avez pas réveillé ça fait 6 heures qu'elle dort, il faut lui donner le sein!" (à la maternité)

    "Mais qui vous a dit de la réveiller? Si un bébé dort c'est qu'il n'a pas faim" (à la maternité)

    "A la demande, oui, mais ça ne veut pas dire que vous êtes une sucette" (une sage-femme, à l'extérieur)

    "Ne lui donnez pas trop souvent, il faut qu'elle digère, il faut attendre 2h au moins" (à la maternité)

    "N'hésitez pas à donner le sein le plus souvent possible surtout au début" (à la maternité)

    Alors, j'ai tout essayé avec toujours autant de questions et beaucoup de choses contradictoires. On a passé des nuits assez difficiles. Elle pleure, tu crois qu'elle a faim, bon je lui donne le sein, elle repleure, tu crois qu'elle veut le sein? etc.

    Pour moi, à la demande c'est : (grâce à mon deuxième allaitement)

    A la maternité,

    A volonté plus qu'à la demande,

    Au début, dans les premiers jours de vie de l'enfant, il est difficile de reconnaitre les pleurs de faim car on ne connait pas encore son enfant et il dort beaucoup. J'ai donné le sein dès qu'elle était réveillée et le plus souvent possible surtout à la maternité. J'ai fait beaucoup de peau à peau les premiers jours (premières semaines aussi).

    J'ai presque passé tous les 3 jours dans le lit avec ma fille. Elle a beaucoup dormi donc à chaque phase de réveil, je la mettais au sein jusqu'à ce qu'elle se rendorme contre moi et ainsi de suite.

    A la maison,

    de à volonté vers à la demande,

    Les quatre premières semaines et surtout la nuit (je dormais en co-dodo dans la chambre de ma fille (on a installé un clic-clac). Je fonctionnais pareil à chaque réveil, et si elle pleurait, je donnais le sein et naturellement les tétées se sont espacées (toutes les 2h30/3 heures environ (c'est une indication), jour et nuit).

    Parfois, elle semblait ne pas être "repu" alors je lui donnais à nouveau. Surtout, je ne passais plus mon temps à regarder ma montre ou à compter le nombre de tétées (contrairement à mon premier allaitement). Je laissais faire comme cela venait en me disant que ce n'était pas grave si je me trompais ou si elle était très souvent accrochée à mes seins.

    Si j'avais un doute et qu'elle pleurait à nouveau, je redonnais le sein sans hésiter. Il faut se faire confiance et ainsi petit à petit j'ai pu repérer un certain rythme et surtout voir en fonction de la manière dont ma fille prenait le sein si elle avait faim ou si elle voulait seulement tétouiller. Petit à petit, pendant ce premier mois, j'ai pu apprendre à reconnaitre ses pleurs et anticiper plus quand elle avait vraiment faim. Mais comme je l'ai dit plus haut, je n'hésitais pas à proposer le sein si j'avais un doute sur le fait qu'elle est encore faim. Les phases de sommeil ont régulée les prises au sein. Il y a toujours des moments de doute, mais ils passent si on s'écoute.

    A la demande,

    De 1 mois à maintenant (2 mois et demi), nous sommes dans un allaitement à la demande comme je l'entends. C'est-à-dire, donner le sein quand ma fille a faim (avec des loupés parfois). On reconnait maintenant plus facilement, les signes de faim. Elle tète très fortement ses doigt. Elle a un pleur assez fort et particulier,  si on la prend dans les bras, elle tète tout ce qu'elle trouve (l'épaule, le bras...).

    Je lui donne alors le sein jusqu'à ce qu'elle lâche d'elle-même le sein, si elle lâche le premier sein mais "ralouille" encore je lui donne le deuxième. Je lui propose souvent les deux seins d'ailleurs, sauf le matin où en général un seul sein suffit.

    On est à 5 tétées environ par jour avec un rythme assez régulier finalement. Je suis son rythme et il est plutôt régulier au fil des jours. Je le donne à titre indicatif :

    - une tétée le matin (soit très tôt (vers 5h), soit vers vers 9h suivant l'heure de son endormissement la veille, une deuxième en fin de matinée,

    - puis une en milieu d'après-midi, une en fin d’après-midi et une avant le coucher (qui n'est pas toujours très simple).

    En général, les tétées sont espacées de 3h minimum mais il arrive que dès fois j'ai l'impression qu'elle a encore faim, elle semble encore demander. Je lui donne à nouveau le sein et je vérifie ainsi si elle a besoin d'un peu plus. Je ne reste pas figé sur les 3h d'espacement et lui propose encore si j'ai un doute. Par contre, si elle ne tète pas vraiment et "joue" avec le sein, je la décroche sans hésiter, elle n'a pas faim!

     

    Faites vous confiance (à votre bébé et à vous).

    Donnez vous du temps et surtout soyez patiente (je sais ce n'est pas facile surtout avec la fatigue qu'il peut y avoir).

    L'allaitement n'est pas simple mais marche sans stress.

     

     

    Article à venir : la sucette et l'allaitement.

     

     


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  • Une mère,

    Ce jour-là devait être un jour spécial,

    il devait être le plus beau.

    Tu verras, tu auras l'instinct, tu vas être envahi de bonheur.

    Depuis, si longtemps je voulais te rencontrer, je viens de le faire deux fois.

    La maternité, être une mère, je l'attendais voilà que cela s'est réalisé,

    Ce jour-là, a bien été un jour de bonheur, tous les suivants en sont aussi.

    Ce jour-là, j'ai eu peur et tous les autres aussi,

    Mon amour est grand, énorme, envahissant parfois,

    Mes peurs sont grandes, énormes, envahissantes parfois,

    L'instinct est là, mais être une mère se construit.

    L'amour d'un mère grandit le mien aussi.

    Pour mes filles.

     

     

     


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  • Allaiter cela fatigue!

    Ce n'est pas allaiter qui fatigue mais

    le stress qui peut aller avec.


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  • "La mission sacrée de la mère nourricière" - Les positions

    J'allaite en ce moment ma deuxième fille et tout est très différent de l'allaitement de ma première. C'est ce qui m'a donné envie de rédiger ces articles.

    Nous avons la possibilité de nourrir avec notre lait notre enfant comme l'ensemble des mammifères. Cela parait donc normal voire inné de pouvoir allaiter son enfant. Il en est en réalité tout autrement selon moi. C'est une expérience qui demande pas mal de savoir faire au final et je pense que nous n'avons pas les bonnes clefs dès le départ

    Je vais écrire ces articles avec deux parties :

    Dans les premières parties, je vais parler de mon premier allaitement et pourquoi il n'a pas correctement fonctionné ou en tout cas avec beaucoup de stress et donc de fatigue En violet donc : le stress du premier allaitement.

    Dans les deuxièmes parties, je vais décrire mon allaitement et dire selon moi pourquoi il fonctionne (j'allaite encore ma deuxième fille), en couleur brique : un allaitement plus serein.

    Partie 1

    La mission sacrée de la mère nourricière.

    Les positions de l'allaitement

    Pour ma première fille, je me suis mis une pression énorme, je voulais tout réussir : être une bonne mère, allaiter mon enfant, être une femme encore séduisante, récupérer vite et bien sûr ne pas être fatiguée (ne pas paraitre) : être "au top". Je me rends compte maintenant que c"était peine perdue.  J'étais en plus bien anémiée suite à la grossesse et à l'accouchement. J'étais très fatiguée mais je me donnais toujours le devoir d'allaiter coûte que coûte. Je voulais faire partie de ces mères qui arrivaient à nourrir leur enfant de leur lait riche et bon pour leur santé et maitrise tout le quotidien. 

    Chaque mise au sein était un stress et souvent faite dans la précipitation. Je ne prenais pas le temps de bien m’installer avant de la mettre au sein. j'ai eu rapidement des douleurs au dos et aux bras.

    Chaque tétée était la source de trop de questions. Ma fille prend-t-elle bien? Je suis bien installée? Elle a pris assez de lait? Je vais avoir des crevasses? Est-ce que la tétée est efficace? Elle doit téter 10 min? 20 min? ... 45 min? C'est peu 10 min non? C'est trop 45 min, non? Je ne fais pas bien non? Mais pourquoi, elle pleure après la tétée, elle a encore faim? 1000 questions me traversaient l'esprit, plus ça avançait plus j'étais fatiguée et plus je doutais. Sur le moment, je n'ai pas trouvé les réponses à mes questions ou si j'avais des réponses, elles étaient contradictoires. Et surtout je voulais réussir montrer aux yeux de tous que je maitrisais alors que j'étais traversé par beaucoup de contradictions.

    Finalement, j'ai arrêté d'allaiter ma fille car sans vraiment m'en rendre compte un sevrage progressif c'était amorcé malgré moi.

    -------------------------

    Aujourd’hui tout est différent, j'ai relativisé je ferai ce que je pourrais. Je me disais avant d'accoucher : si l'allaitement marche c'est bien, si ce n'est pas le cas c'est dommage mais ce n'est pas la mer à boire.

    Je devais m'installer confortablement pour ne pas avoir de tension dans les bras et le dos. J'ai bien regardé les positions d'allaitement qui serait les plus confortables. J'en utilise deux pour lesquelles je suis à l'aise et donc ma fille aussi.

    . J'utilise la position allongée sur le côté (cf. lien ci-dessous position 4 ) pour les nuits (en ce moment, je n'en ai presque plus besoin). Cette position permet de somnoler avec bébé et ensuite de se rendormir aussitôt la tétée finie et bébé aussi.

    La journée, j'utilise la position que l'on appelle la madone. Je suis dans le fauteuil avec un coussin d'allaitement. Je bascule bien le fauteuil et je relève mes jambes (cf. lien ci-dessous position 1 ). J'évite toutes les tensions des bras et du dos. Nos ventres sont l'un contre l'autre et je vérifie bien que ma fille est droite ; hanche, épaule et tête bien dans le même axe.

    Les positions d'allaitement : ICI

    Si ma fille s'accroche mal au sein (pince le mamelon en n'ouvrant pas assez la bouche, la sensation au sein est désagréable...), je n'hésite pas à la décrocher. Je passe mon doigt entre le coin de sa bouche et mon mamelon. Puis je dégage ainsi sa bouche du sein. Je la décroche pour mieux la positionner en tenant sa tête derrière, avec une main sur la nuque et le bas de sa tête, et je la dirige et l'approche du sein lorsqu'elle ouvre bien la bouche.

    Pendant 1 mois et demi, j'ai dormi dans la même chambre que ma fille. (oui, oui j'ai quitté le lit conjugal sans le moindre scrupule) J'allaitais couché la nuit et m'endormais avec ma fille. J'ai ainsi pu récupérer plus vite. Je me consacrais à mon bébé et ma grande la journée, tant pis pour le ménage et si j'étais encore en pyjama à 12h.

    Je prends le temps d'observer ma fille. Et surtout je m'écoute, je pense que la seule personne qui peut savoir si elle a bien pris le sein et si ça se passe bien c'est moi. Si je doute je relativise et me dit que l'on verra un peu plus tard si j'ai l'impression qu'elle a besoin à nouveau je lui propose le sein sans attendre.

    Plus on est calme plus l'allaitement se passe bien, il faut essayer d'être le plus serein possible.

     

    Prochains articles :

    - L'allaitement, c'est inné? - Partie 2 - Allaiter à la demande

    - Pour les grandes  : La marque de chaussure Gabor

     

     

     


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