90% des régimes échouent à long terme. On perd pendant le régime mais lorsque le régime est arrêté dans l'année ou les années qui suivent les kilos sont repris voire plus. C'est alarmant, non? Les régimes font prendre du poids plus qu'ils n'en font perdre!

L'effet yoyo

Explication par mon témoignage pour commencer

Dans l'enfance, j'étais en surpoids. On m'a donc proposé (imposé par le pédiatre) un régime restrictif pour la première fois. Il me semble avoir perdu 8 kg à l'époque je ne m'en souviens pas trop. Je m'éloigne alors un peu du surpoids théorique.

Je reprends  assez vite des kilos dans l'adolescence et suis à nouveau en surpoids, à 14 ans je me lance alors dans un autre régime Weight Wathers : perte de 11 kg. Je passe  alors de 87 kg à 76kg pour 1m78. Le reprise est assez rapide ensuite je reprends mes 11 kilos et en rajoute un peu. Verdict 89 kg.

18 ans, je mesure 1m83 et pèse environ 84 kg, je me sens grosse (est-ce que je l'étais vraiment j'en doute). Je ne fais pas de régime précis mais je me surveille en permanence.

Pendant mes années étudiantes, je varie entre 92 kg et 82 kg sans faire de régime, je mange "à l'étudiante"  au fond de moi je pense que je vais le payer. Je fais "attention" tout de même en essayant de compenser les excès à ma manière : beaucoup de salade, des périodes en mangeant moins d'autres en faisant de gros excès. Je finis par regrossir progressivement j’atteins 96 kg.

24 ans : prise de poids progressive (je ne fais plus du tout attention et j'ai lâche tout contrôle), verdict 102kg. Sonnette d'alarme. Je fais à nouveau un régime, Weight Wathers (qui me semble être le meilleur sur le marché à ce moment-là mais ça reste un régime restrictif bien déguisé). Perte de 13 kilos en 8 mois. Vous remarquerez déjà que les prises sont de plus en plus grande mais les reprises aussi.

Deux ans plus tard, je suis à nouveau en surpoids 104 kg (tient toujours plus, je reprends plus toujours plus).

27 ans, grossesse, prise de 20kg supplémentaires, reperdus juste après l'accouchement. Je suis alors à 104kg.

Je décide alors de faire à nouveau un régime, Weight Wathers, soit 18 kg perdus. Je fais alors 86kg, un poids que je n'avais pas vu depuis longtemps sur la balance.

Je suis maintenant à 30 ans avec un poids de 89kg, j'ai déjà repris 2kg voire 3kg. Je ne compte plus faire de régime mais je ne sais pas comment je vais m'en sortir car j'ai bien l'impression d'être "programmée" pour regrossir.

Si on regarde et que l'on fait le bilan. On observe de nombreuses pertes en période de régime. Les régimes nous font bien perdre du poids. Mais on observe également des reprises de poids de plus en plus importantes à chaque fois que l'on arrête le régime même si on fait une stabilisation (j'aimerais bien savoir ce que cela signifie d'ailleurs stabilisation)! Je peux donc dire que les régimes ne marchent pas à long terme et pire me font prendre du poids.

Les explications que j'ai pu trouvé à travers mes lectures :

Lorsque nous sommes au régime, nous sommes en période de restriction et d'hypercontrôle alimentaire. On calcule en permanence ce qu'il faut manger pour perdre du poids et non ce dont on a réellement besoin. On "joue" avec avec notre faim car nous ne la prenons pas en compte :

- manger le matin car c'est recommandé mais a-t-on vraiment faim à ce moment-là,

- ne pas sauter un repas en ayant faim ou pas,

- manger un aliment plus qu'un autre pour se caler (je n'ose même pas dire le nombre de bananes que j'ai pu consommer)

- suivre un "équilibre alimentaire" et classer les aliments en interdit ou autorisé (les mauvais et les bons) donc créer des frustrations,

Notre consommation est ciblée pour maigrir avec une grande consommation de fruits et de légumes et de nombreux aliments allégés. Mais notre corps n'est pas dupe, il vaudra compenser par la suite  puisque l'on s'affame. On se met en situation de manque et le manque sera comblé par la suite.

On perd alors petit à petit la vraie sensation de faim. 

Contrôler nous assure, nous avons le sentiment de bien faire mais au contraire nous faisons grandir la culpabilité et les frustrations car on dupe notre corps.

Nous nous éloignons ainsi des bonnes sensations.

Il s'en suit une perte de contrôle, le régime est fini. Les aliments interdits sont alors autorisés, on se lâche. On est hors contrôle. La peur de regrossir se greffe alors et le cercle vicieux recommence. Je ne sais plus comment je dois manger de façon "normale". Alors, je fais un mix de tout : manger de grandes quantités "d'aliments autorisés" mais je m'autorise des aliments interdits que je ne peux m'arrêter de manger. (suite logique à la privation des mois précédents.) La reprise est amorcée. Et notre corps, stocke de peur de revivre une disette.

Il faut en finir avec ce cercle vicieux : stop aux régimes.

Samedi 05 avril

Faut-il bannir la balance?

Pourquoi se pèse -t-on?

Pour vérifier si l'on a grossi? Pour se mettre la pression? Pour être dans la norme encore une histoire d'IMC? Pour vérifier si on ne s'éloigne pas trop de son poids idéal? Parce que le médecin le fait systématiquement  : c'est un gage de bonne santé peut-être? Pour vérifier, déclencher la sonnette d'alarme : il va falloir se mettre au régime ou faire attention?

Pour moi se peser, c'est :

- un moment d'angoisse, fait le matin (à vide), nue et en essayant d'être la plus légère possible.

- une fois par semaine (c'est ce qui est recommander, non?)

- une vérification et un état des lieux, je ne fais pas confiance aux autres : photos, miroir, avis extérieur...

- pendant un régime, une source de satisfaction (ce que je ne compte plus faire)

- hors régime, une source de peur et de déception 

- c'est déterminer si la journée va être bonne ou mauvaise

Ce qui devrait changer mais je n'ai pas encore les clefs :

- se détendre face à la peser, prendre du recul

- ne l'utiliser que ponctuellement

- développer d'autres états des lieux : suis-je bien dans ma peau? Mon image me plait-elle?

- pouvoir me peser en tout moment, habillée

- arrêter d'associer poids et silhouette

- faire confiance à ma faim

- l'oublier (est-ce une solution au risque de regrossir)

à suivre...

A la recherche de mes émotions gloutonnes.

6h30 : Petit-déjeuner plutôt normal et copieux (j'avais une faim de loup), aucune culpabilité.

10h30 : grande faim, deux biscuits , je sais que je mangerai moins à midi si besoin. Sans culpabilité mais un arrière fond, c'est pas recommandé, non? Tant pis j'ai faim je mange, c'est ça le deal, non?

12h15 : (j'ai une petite faim) manger vite même très vite en discutant et en groupe, pour cause de réunion entre midi et deux, une salade composée. J'avais une tarte aux pommes, elle est restée dans le frigo (je n'avais plus faim, c'est une première, avant j'aurai quand même mangé la tarte)

18h : très faim et c'était une vraie faim : une barre de céréale chocolatée (j'adore ça) par contre, je l'ai engloutie dans la voiture  (plutôt moyen, ça!). Aucune culpabilité juste une petite question : est-ce bien d'avoir coupé la faim ou aurai-je dû patienter?

19h15 : repas, plutôt classique que j'ai engouffré, je ne comprends pas pourquoi j'ai mangé si vite. J'ai gobé mon repas. C'est le soir, le plus dur pour moi, c'est mon défouloir de la journée. Je reste dans le speed de la journée et je mange vite. Va falloir que je trouve une solution pour éviter ça! Peut-être me poser un peu avant le repas mais c'est pas facile avec la vie de famille. C'est peut-être là qu'il faut que j'utilise la pleine conscience dont parle Zermati (chapitre que je n'ai pas encore abordé).

19h40 : fin du repas, j'ai envie de grignoté mais je n'ai plus faim. Je vais faire autre chose, écrire un article sur le blog par exemple. Puis, boire une tisane et si vraiment j'ai faim plus tard je mangerai.

Le mieux : je mange quand j'ai faim.

Le bémol  : je mange encore trop vite pour voir la vraie satiété.

Dans une société comme la notre, nous sommes poussés à consommer vite et beaucoup. Ne nous laissons pas faire.

Comment ne pas se jeter sur la nourriture?

La nourriture peut facilement être le réconfort immédiat lors d'un stress.  Il n'y a qu'à tendre la main pour attraper un biscuit (cochonnerie), s'arrêter à la boulangerie (pas pour du pain pour une chocolatine ou une pizza), croquer du chocolat, manger des légumes hors saison parce que c'est mieux les légumes, non?

Elle se révèle être une belle drogue douce, bel et bien légalisée, accessible à toutes heures et (presque) en tout lieu. Mais, elle nous apaise que le temps de l'ingestion car ensuite place à la culpabilité.

Luttons.

Consommons du producteur au consommateur.

Vous n'en avez pas marre de ne pas savoir ce que vous manger exactement. Rapprochons nous des aliments que nous mangeons le plus possible. Je ne bannis pas les produits industriels, juste je propose de les diminuer. Allons vers les bons produits pour avoir un véritable plaisir de manger. En respectant, ce que l'on mange on mangera mieux et plus raisonnablement je pense.

Consommons peu mais bien.

Diminuons les quantités pour privilégier la qualité. Arrêtons de prendre des grandes quantités pour en jeter la moitié ou se dépêcher à les manger.

Consommons moins vite.

Prenons du temps pour nos repas en s'asseyant et en dégustant ce que l'on mange. Même si ce n'est qu'un sandwich, on peut le manger lentement, non?

Consommons les bons produits

Quel plaisir de manger une belle tomate mûre pendant la saison plutôt que de s'en gaver (parce que c'est une légume) pendant l'hiver. Soyons patient le plaisir en sera plus grand.

En s'observant manger, on obtient de grandes informations sur nous même.

- Est-ce que je fais autre chose quand je mange?

La plupart du temps, je bavarde. Je m'occupe de bébé. Je me lève toutes les deux minutes pour aller chercher des choses que j'ai oublié. Je peux lire en même temps, en gros je suis toujours en train de faire autre chose.

Règle 1 : Manger et ne faire que manger sans faire autre chose en même temps.

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- Est-ce que je prends le temps de manger?

La plupart du temps, j'ai déjà une nouvelle bouchée dans la bouche alors que l'autre n'est pas encore avalée (étrange, non). Je mange très vite à grande fourchetée. Je mange en discutant : je ne sépare pas les deux actions. Je ne regarde jamais le contenu de mon assiette.

Règle 2 : Prendre son temps pour manger, avaler chaque bouchée tranquillement, prendre le temps de regarder ce que l'on mange. Discuter puis manger, sans faire les deux choses à la fois, personne ne va prendre le contenu de l'assiette.

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- Est-ce que je n'ai plus faim mais je continue à manger?

S'il y a des restes je vais être tenté de les finir (de moins en moins) alors que je n'ai plus faim. Je n'ai jamais laissé une assiette avec des restes dedans. Le soir après le repas, je peux manger du chocolat ou des biscuits par gourmandise mais je sais très bien que je n'ai pas faim (faim émotionnelle).

Règle 3 : Se servir au fur et à mesure quitte à y revenir plusieurs fois ou accepter de laisser des restes dans son assiette si la faim n'est plus au rendez-vous.

- Est-ce que je mange réellement ce dont j'ai envie?

Je suis encore tenter de manger une salade plutôt que du saucisson qui me fait réellement envie. C'est interdit non le saucisson?

Règle 4 ; Si on a faim manger ce dont on a envie  pour éviter de créer des frustrations. Mais j'insiste il faut avoir faim pour faire ça! Sinon, la culpabilité va arriver au galop.

Un gâteau en dessert pourquoi pas puisque de toute façon je vais finir par en manger un si je me frustre. J'ai envie d'un gâteau je mange le gâteau et laisse le yaourt mais seulement si j'ai encore faim.